Périple

Périple

mardi 30 juin 2015

Le nord - de Trujillo à Chachapoyas - sur la route des pré-incas.


Nous commençons notre périple dans le nord du Pérou par la magnifique ville coloniale de Trujillo. Notre programme pour les prochains jours est de remonter par la côte nord pour s'enfoncer ensuite dans les hauts plateaux avant d'atteindre à l'est le bassin amazonien. De Trujillo à Chachapoyas nous partons donc à l'assaut du nord pour découvrir les anciennes civilisations précolombiennes et la nature exceptionnelle de la région.

Arrivés à Trujillo nous partons à la journée pour arpenter nos premières ruines sur les traces des Mochicas (de 100 à 800 après J-C) et des Chimùs (de 850 à 1470 ap.J-C) . Nous commençons notre visite par deux temples Chimùs : la Huaca Esmeralda et la Huaca Arco Iris. Ces deux temples sont en forme de pyramide, ils semblent immenses mais la pluie et le vent ont fait d'énormes dégats, on ne voit peut-être plus qu'un quart de la construction d'origine. Quelle idée d'avoir construit tout ça en sable ! Le temple de la Huaca Arco Iris était dédié au culte de l'arc-en-ciel qui symbolise la pluie et la vie ou la fécondité et à la fertilité. Harco Esmeralda est un temple érigé en l'honneur de l'océan symbole de la pêche et de la fertilité des sols. On peut encore admirer quelques frises partiellement restaurées dans les temples : arc-en-ciel, poissons, oiseaux de mer, vagues et filets de pêche. Les Chimùs se retrouvaient ici pour faire la fête, boire et danser en l'honneur de leurs dieux de la nature.


Nous continuons en direction de la plus grande ville précolombienne des Amériques et la plus vaste cité en adobe de la planète : Chan Chan. Construite vers 1300 et couvrant 20 km², elle comptait environ 60 000 habitants (énorme pour l'époque!). Il ne reste aujourd'hui presque rien des nombreuses richesses de la cité. L'or, l'argent et les poteries qu'elle contenait ont tous disparus lors de la conquète espagnole. Les plus grands édifices ont eux aussi disparus mais seulement à cause des pluies et des innondations liées au phénomène El Niño (phénomène climatique récurrant tous les 20 ou 30 ans et causant de graves innondations dans le nord du Pérou). La visite du site s'organise autour d'un des 10 faubourgs de l'ancienne ville (le seul restauré aujourd'hui). Chaque faubourg possède son temple funéraire où étaient enterrées de grandes personnalités de l'Empire et de nombreuses richesses et offrandes. Ici les visiteurs peuvent découvrir le Temple Tschudi ou Palacio Nik-An. L'entrée donne sur une grande cours de cérémonie entourée d'un imposant mur d'une épaisseur de 4 mètres sur lequel on découvre différents motifs dédiés une fois de plus à l'océan. A la différence des Incas qui adoraient le Soleil et vénéraient la Terre, les Chimùs eux accordaient une importance religieuse à la Lune et la Mer.


Après avoir traversé une seconde cours cérémoniale, des quartiers militaires et des entrepôts, nous arrivons au mausolée qui abritait à l'époque la dépouille d'un roi. Les récentes fouilles ont permis de découvrir de nombreuses offrandes mais aussi beaucoup de restes humains. Les chimùs portaient une énorme importance au voyage vers l'au-delà et à la vie après la mort. Les cérémonies organisées étaient sans précédants lorsque qu'un roi mourait. On prenait bien soin de lui fournir tout ce dont il avait besoin en terme de nourriture, boisson, vêtements et autres richesses comme l'or et l'argent. Mais pas seulement ! Pour l'accompagner dans son voyage et faire en sorte qu'il soit en bonne compagnie dans sa prochaine vie, les chimùs pensaient bon de sacrifier aussi les serviteurs, des jeunes femmes et mêmes les proches du roi décédé ! Autour de la chambre funéraire se trouve diverses salles où étaient entreposés les richesses matérielles mais aussi les corps de sa femme, ses enfants, son chien, quelques serviteurs ET 172 jeunes femmes au cas où le roi s'ennuierait lors de son voyage! Le salaud ! Y'en a qui ont de la chance quand même ;) !


Nous quittons la cité précolombienne pour rejoindre le bord de mer et déguster un superbe ceviche avec ses calamars et son poisson frais et citronné, un régal !


L'après-midi est consacrée à la civilisation Mochica avec la visite des Huacas del Sol y de La Luna qui précèdent la construction de Chan Chan de 7 siècles. Le temple du Soleil fût la plus grande structure précolombienne du pays. On estime à 140 millions le nombre de briques d'adobe nécessaires à sa construction! Quel boulot de titans! Après quinze siècles d'érosion elle ressemble aujourd'hui à un gros château de sable détruit par le vent et la pluie.
Le temple de la Lune est quant à lui plus petit mais mieux conservé et d'autant plus spectaculaire. Nous découvrons d'immenses frises polychromes représentant des têtes mi-homme et mi-félin, entourées de vagues et d'animaux marins. Le site est construit sur cinq différents niveaux, quasi tous identiques les uns aux autres et comportant les mêmes peintures. Les chimùs rebatissaient chaque siècle durant 600 ans un nouveau niveau suivant les mêmes principes. Cela permettait l'agrandissement du temple ainsi que sa conservation. Seules les frises exterieures présentent des motifs différents de cérémonies, d'animaux sacrés et de scènes de la vie quotidienne. Superbement conservé, un travail de fou!


Nous repartons de Trujillo le lendemain, après avoir visité la ville, sa belle Place des Armes et ses quartiers coloniaux. Nous assisterons avec surprise à un défilé d'une association de protection des chiens et des animaux! Rigolo!
Nous avons beaucoup apprécié le centre ville coloré et les belles façades coloniales de la ville.


Nous voila arrivés à Chiclayo, la ville de l'amitié. Nous rencontrerons une fois de plus des gens sympathiques et souriants mais il est vrai plus avenants qu'ailleurs !
Lors de notre première journée nous partons visiter la réserve naturelle de Chaparri. Elle fut la première réserve construite par l'initiative des communautés locales pour la préservation de la faune et de la flore au Pérou. Aujourd'hui elle permet principalement la protection des ours à lunettes, observables dans leur habitat naturel mais également d'autres espèces menacées tels que le puma, le tamandura tetradactyla (sorte de fourmilier) et la belette à longue queue. Nous découvrons le lieu avec un guide membre de la communauté de Santa Catalina, initiatrice du projet. Le financement de la réserve est possible uniquement grâce aux dons de certaines associations européennes et aux visites des touristes, cette dernière ne dispose d'aucune aide de la part de l'état péruvien. Nous pourrons observer divers oiseaux et un renard gris qui se baladait dans le coin puis nous passons voir les serpents, les lézards et les araignées avant de découvrir les fameux ours à lunettes.


Notre adorable guide nous explique un peu le projet de la réserve, un superbe projet de protection des animaux mais également de sauvetage et de réabilitation des ours à lunettes. Nous faisons la rencontre de deux gros ours à qui nous offrirons quelques camotes (sorte de patate douce). L'un est un gros mâle bien mal en point. Il a été récupéré par la réserve alors qu'il était mal-traité dans un cirque. On lui a enlevé toutes ses dents afin de le rendre innofensif et aujourd'hui il n'est plus capable de se nourrir seul ni même de grimper aux arbres, triste histoire... Il est donc actuellement en zone de réabilitation... Le guide nous dit qu'avec son grand age il finira sans doute ses jours ici. Bon, il est pour sûr bien plus heureux dans la réserve dans son enclos de 4 hectares en pleine nature chouchouté par l'asso et les touristes que dans sa cage au cirque !


Notre deuxième copine est plus vive, elle est jeune est grimpe rapidement à l'arbre lorsqu'on lui tend une camote ! Elle est joueuse et semble parfaitement bien dans son nouvel environnement. Pour elle ça n'a pas été simple non plus, elle a été reccueillie ici suite à une dénonciation. Elle vivait dans un village voisin comme animal domestique, super ! Y en a qui sont malins ! Un peu grosse la bête non ! Pffff... enfin elle n'a pas trop été mal traitée et semble en pleine forme, elle devrait rapidement franchir les différentes étapes pour être réintroduite dans son milieu naturel en complète autonomie. Le guide nous explique les différentes étapes avant de pouvoir retrouver la vie sauvage. L'animal doit d'abord retrouver la forme et la santé puis il passe dans une seconde zone ou il apprend peu à peu à se nourrir seul, à grimper aux arbres et à chercher sa nourriture. Ensuite il est isolé de l'Homme et observé, il s'agit de voir un peu comment il s'en sort. Enfin, il sera réintroduit dans la nature (toujours dans la réserve néanmoins pour sa protection). Un long chemin vert la vie sauvage mais le travail de l'asso est fabuleux ! Un magnifique projet et les gens sont adorables et tellement passionnés ! On se tate presque à revenir faire du volontariat dans le réserve ! On est heureux d'avoir vu ces animaux et participé à notre niveau à ce merveilleux projet par le tourisme responsable. Une belle journée et de belles rencontres !


Le lendemain nous continuons à explorer les sites archéologiques de la côte sur les traces des Mochicas et des Sicàns. Notre première destination est la Huaca Rayada où furent découvertes un grand nombre de tombes mochicas dont l'exceptionnelle sépulture royale du seigneur de Sipàn. Il devait s'agir d'un dirigeant important puisque autour de son cercueil en bois ont été trouvés des centaines d'objets en or, céramiques et pierres semi-précieuses ainsi que les corps de son épouse, deux fillettes, un garçon, un chef militaire, un porte-étendard, deux gardes, deux chiens et un lama ! Rien que ça ! Une autre tombe majeure, celle du sacerdote (prêtre) contenait également plusieurs enfants, un gardien aux pieds coupés et un lama sans tête ! Super, lorsqu'un Homme important meurt on décime la moitié de la population ! Heureusement que ça n'existe pas chez nous ! Sinon on risquerait de perdre notre mascotte des pièces jaunes ou une grande voix de la chansson française ( ; D )!
Certaines tombes ont été restaurées et des reproductions montrent à quoi elles ressemblaient avant d'être fermées il y a plus de 1500 ans ce qui nous permet de visualiser un peu la scène ! De vrai trésors ! On imagine même pas la tête des archéologues quand ils sont tombés sur ces corps et ces richesses !


Nous partons ensuite pour Tùcume qui est la dernière capitale des Sicàns (750 - 1375 environ). Le site s'étend sur 200 ha et contient essentiellement des pyramides et des places. Au centre se dresse la Colline de la Raie dont le nom fut changé en Colline du Purgatoire après le passage des espagnols. Ces derniers, ont tenté de convertir les païens locaux au christianisme en se déguisant en démons et en jetant les non-croyant du haut de la colline ! Sympa la colonisation...Nous visitons le musée du site pour en apprendre un peu plus sur cette civilisation méconnue et leur technique ingénieuse de construction de pyramides en adobe. Enfin ingénieuse... leurs constructions sont remarquables mais elles ont été décimées par les catastrophes naturelles, notamment par les pluies torrentielles d'El Ninõ !

Nous terminons notre journée de visite par le musée Tumbas Reales de Sipan ou nous contemplons, bouche bée, les merveilles découvertes sur le site de Sipan, des céramiques aux bijoux et tenues élaborées en or massif ! On découvre également le corps du seigneur de Sipan ainsi que les objets raffinés découverts dans sa tombe et d'autres tombeaux remarquablement reproduits. Impressionnant ! Les plastrons et les coiffes en or massif sont magnifiques, même les sandales du Seigneur de Sipan sont en métal précieux. Une richesse incroyable !


Avant de quitter la charmante ville de Chiclayo à la nuit tombée nous nous accordons une journée de repos ou plutôt de balade dans la ville : place des armes, cathédrale, parc de las Musas pour finir notre tour par le marché, propablement le plus fou et le plus intéressant que l'on ait vu jusque-là !
Le marché est réputé pour être le repère des chamans et autres guerrisseurs qui viennent se procurer ici les produits requis par leurs pratiques un peu étranges. Nous trouverons notamment dans ce mercado de brujos (marché des sociers) : pattes de lamas, crânes de camélidé ou de chevre, os en tout genre, carapace de tortue, peau de serpent, animaux empaillés, amulettes et grigris flippants, poupées effrayantes (avec de vrais cheveux !), fioles au contenu indéterminé, cactus hallucinogènes, foetus de lama, plantes, herbes médicinales et thé en tout genre,... et bien d'autres choses étranges. A la fois mystique et effrayante découverte, mais l'ambiance est assez exeptionnelle !


Le reste du marché n'est pas aussi exotique mais immense et tout aussi folklorique : des étals gigantesques de fruits, d'éléctroménager, de poulets (bien entendu placés juste à coté des toilettes, on ne vous parle pas des mouches et des conditions d'hygiène !), de sacs et de vêtements... et dans les allées se pressent les vendeurs de glaces, de jus de fruit ou de fritures indéterminées pour finir au stand de nourriture ! Il y a de quoi faire ! On adore toujours autant l'ambiance de ces marchés "fourre-tout" où les gens se pressent pour toutes sortes d'achats, de la paire de chaussures au couteau de cuisine !


On décolle en fin de journée pour un bus de nuit direction Chachapoyas, sur les hauts plateaux du nord. Même si le temps est un peu brumeux on a adoré l'ambiance de la côte nord, les gens sont adorables et il y a très peu de tourisme, seul point négatif, la bouffe est quand même moins bonne (frites, poulet et riz composent l'essentiel des repas), même si les quantités sont délirantes (pour le plus grand plaisir d'Alex !) !

Nous arrivons donc après une bonne nuit de bus bien mouvementée (ça tourne un max pour traverser la Cordillère!) à Chachapoyas en début de matinée. On englouti un petit dej' et on repart ! Et oui, le temps nous est compté maintenant, il nous reste moins d'un mois ! Aujoud'hui nous partons visiter la cité de Kuelap. Il s'agit d'une gigantesque citadelle en ruine édifiée dans les montagnes par le peuple chachapoyas entre 500 et 1493. La cité toute de pierre (ça nous change un peu de l'adobe !) se trouve au sommet de la montagne, le paysage tout autour est extraordinaire, ils pouvaient sans doute voir l'ennemi arriver de loin ! Le site est comme une immense forteresse longue de 700 mètres entourée de rempart d'environ 20 mètres de haut et construite avec des millions de mètres cubes de pierres remarquablement bien conservés. Certains affirment qu'il a fallu plus de pierres pour construire Kuelap que pour la plus grande pyramide d'Egypte !


A l'intérieur de la forteresse on sillonne autour des vestiges de plus de 400 habitations de forme circulaire réparties sur 2 niveaux. On peut encore voir de belles frises en zigzag ou en losange sur les murs. Les frises en losange, qui nous rappelle à nous citadins européens la marque "Umbro", représenteraient des yeux de condor ou de serpent alors que les frises en zigzag représentent des serpents ou la continuté de la vie. Toutes les habitations étaient jadis recouvertes de toit de chaume, aujourd'hui une seule a été reconstruite pour nous permettre de voir à quoi ces maisons pouvaient ressembler. A son apogée on estime que la cité abritait quelques 3 500 habitants. On trouve encore dans les murs des tombeaux avec des restes d'os humains (originaux!!)... On balade un moment dans les ruines où on rencontre même quelques lamas, nous sommes seuls et tranquilles. Malgré sont empleur impressionnante Kuelap ne séduit pas autant les touristes que le Machu Picchu. Il faut dire que c'est quand même beaucoup moins accessible !


Bon c'est bien sympa les ruines, on adore et c'est vraiment riche en éléments culturels et historiques mais on manque un peu de verdure !
Pas de problème, le lendemain nous partons pour une belle journée de rando qui nous emmenera voir une des plus grandes cascade du monde ! Et oui, pourtant méconnue des touristes, non loin de Chachapoyas se trouve une cascade gigantesque de pas moins de 771 m ! Cette fameuse cascade est restée ignorée du gouvernement, des explorateurs et des images satellites jusqu'en 2005 quand un allemand et un groupe d'habitants ont organisés une expédition pour la cartographier et la mesurer. Depuis, son classement parmis les plus hautes cascades du monde a suscité de nombreuses controverses et elle a été classée de la troisième à la quinzième place. Même si les péruviens, fiers de leur chute d'eau continuent à se vanter d'avoir la troisième plus grande cascade du monde il semblerait qu'il s'agisse en réalité, d'après les plus récentes mesures de la cinquième ! C'est déjà exceptionnel !


Nous partons donc à l'assaut de la fabuleuse chute d'eau ! La première partie de la journée grimpe pas mal pour arriver d'abord au village de San Pablo, d'où part un sentier qui mène au premier niveau de la cascade. Elle est en effet en deux parties, une première chute de 231 mètres (déjà impressionnant !) et du bas une deuxième chute d'eau de 540 mètres ! Après trois heures de grimpette on arrive donc à cette première et fabuleuse chute d'eau, magnifique ! Le décor est tout aussi surprenant, elle est complètement cachée dans la jungle. Chachapoyas se trouve entre jungle et montagne, nous sommes au porte du bassin amazonien !


Le paysage est superbe et à notre altitude (environ 2000 mètres) dans cette forêt luxuriante on sait que l'on peut trouver des coqs de roche péruviens ! On guettera toute la matinée en vain ! Ce n'est que sur le retour de la rando, juste après avoir vu la seconde partie de la cascade que l'oiseau montrera le bout de son bec ! Chouette, on l'a enfin trouvé !!! Il est toujours aussi beau avec son rouge orangé éclatant !


Après le pique-nique nous descendons donc vers le second niveau de la cascade, sur le chemin nous pourrons observer son immensité depuis divers points de vue, superbe, majestueux ! Sans doute la plus belle cascade que l'on ait vu jusque-là !
Arrivés au second niveau nous restons bouche bée devant cette gigantesque chute d'eau, nous ne sommes que de minuscules fourmis à côté ! Nous pensions bien nous baigner dans le bassin au pied de la cascade mais il ne fait pas si chaud et l'eau est gelée, le seul fait de s'approcher suffit à nous tremper et à nous donner froid ! On est pas si courageux ;)


Nous repartons donc après une petite séance photos et un long moment de contemplation en direction de Cocachimba. Nous aurons encore de nombreuses occasions d'observer la cascade et la vallée verdoyante sur le chemin du retour, le paysage est vraiment fabuleux. Nous redescendons vers la route en contrebas de Cocachimba afin d'attraper un combi en direction de Chachapoyas ! Finalement ça nous aura fait une bonne journée de près de 8h de marche ! Un bon restau de barbaque (il n'y a pas grand chose d'autre ici) et au pieux !!!


Nous profitons de notre dernière journée à Chahapoyas pour se reposer un peu et visiter tranquilement un centre d'interprétation dédié aux colibris et plus exactement à une espèce de colibri menacée : la loddigésie admirable. Ce rare petit oiseau est de toute beauté! Il vit entre 2000 et 2900 mètres d'altitude dans les forêts de broussailles de la vallée voisine, située à une heure et demi de colectivo de Chachapoyas. Comme pour la plupart des oiseaux le mâle possède le plumage le plus chatoyant avec une couronne bleue, une gorge verte et une queue qui comprend deux longues plumes latérales et incurvées, terminées par une large spatule de plumes.


L'observation des fameux colibris est très facilement possible depuis un cabanon installé en face de six mangeoires qui attirent de nombreuses espèces (environ une dizaine) de colibris. Les mangeoires sont remplies de sucre et de vitamine et font le régal de tous ces ravissants oiseaux qui viennent aspirer le délicieux breuvage. Ils viennent et partent sans arrêt avec une rapidité et une agilité impressionnantes. Le mélange de couleurs des différentes robes et la rapidité du batement des ailes offrent un spectacle magnifique. Nous sommes encore une fois tout seuls, seul deux ou trois touristes visitent le centre chaque semaine. Nous apprécions les danses, vols périeux et les chants des colibris dans un calme parfait durant au moins trois bonnes heures! Quel bonheur de pouvoir observer ces majestueux oiseaux de si près et tellement tranquilement, on est ravis!




Nous passons notre dernière soirée à Chachapoyas et organisons notre trajet du lendemain pour rejoindre la ville de Yurimaguas, porte d'entrée de l'amazonie péruvienne! Mais pour y arriver il nous faudra pas moins de 12 heures de colectivos! Armés de courage, nous profitons du confort dans notre auberge à la veille d'un trajet qui s'annonce éprouvant!
Prochaine étape de notre voyage : la jungle une fois de plus, mais cette fois-ci en pirogue! A bientôt pour de nouvelles aventures pleines de moustiques et d'araignées!

Voici l'album photos de la semaine : Cliquez par là

Hasta luego amigos!


1 commentaire:

  1. Bonsoir les aventuriers,
    Le circuit est très diversifié, les chutes d'eau sont grandioses et les "piafs"si majestueux , quelle chance de pouvoir les admirer de si près.
    Depuis lors, la forêt amazonienne et aujourd'hui dernière nuit de votre dernier treck. Eh oui le retour approche mais votre sac à dos est rempli de visages, de sourires et de beaux paysages gravis avec bonheur.
    J'espère que vous êtes en forme mille bisous et à très bientõt.


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